Les sculptures sonores de Pius Morger, les peintures de François Fries
Radial Art Contemporain, à l’occasion de l’exposition de Pius Morger et François Fries, a eu l’honneur d’avoir un article de presse dans les DNA.
Pour une lecture plus facile, voici ci-dessous une retranscription :
« Sans se connaitre, ces deux plasticiens, hors des sentiers battus, offrent des oeuvres qui harmonisent leurs créativités originales.
S’il existe un dénominateur commun entre Pius Morger le Suisse et François Fries le Français, c’est que tous les deux réalisèrent des films avant de s’engager l’un vers l’autres vers la peinture. En fibre de verre, les pièces du premier sont des caisses de résonance où les sons composés et différents pour chaque sculpture s’échappent en harmonie avec la forme. Il a fallu trois mois pour réaliser « Torso » haut de 2,10m moulé en résine de matière plastique pour que, tête-bêche, les deux parties inversées composent un torse d’un nouveau genre chargé en sensualité. La main voudrait caresser la surface polie qui accroche la lumière.
L’ambiance sonore d' »Ausschnitt » d’un bleu aquatique est autre puisqu’un gargouillis se fait entendre. Quant à « sound Capsule » sa forme, vert métallisé l’apparente à celles qui s’élancèrent pour des conquêtes spatiales. Puis s’explique : Je fabrique chaque bruit synthétiquement et le place dans l’espace ». La série « Tout s’écroule », peintures de François Fries, offre un enchaînement avec des sculptures sonores. Après la « Mécanique des fluides », le peintre s’est imposé une règle, donner quelques directions aux couleurs puis laisser faire « pour respecter la fluidité de la matière« .
Avec des outils rustiques
Pas de pinceaux mais des jus, des seringues pour piquer la toile. Les « wall paper », autre série réalisée dans ses ateliers à Giverny et à Honfleur montrent déjà par le choix des lieux son goût pour les couleurs qu’il superpose utilisant des outils rustiques des pochoirs décoratifs. Ici sur fond blanc, des motifs bleu/noir se répètent pour un massif d’incroyables fleurs. Son « univers pictural dense et mystérieux est une quête entre recouvrement et effacement ».
Merci à Julie Carpentier pour cet article.
