Beauté énigmatique
Radial Art Contemporain, à l’occasion de l’exposition de Bernard Langenstein, a eu l’honneur d’avoir un article de presse dans les DNA.
Pour une lecture plus facile, voici ci-dessous une retranscription :
» Un thème insolite, reproduit en capturant à toute heure la lumière sur des balles d’ensilage : le photographe Bernard Langenstein livre une série de formats d’une beauté énigmatique.
D’origine Suisse, né en 1952, installé à Lyon, Bernard Langenstein est photographe professionnel comme le furent ses ancêtres. Jusqu’en 2009, il réalise de la photographie publicitaire, mais ce qu’il présente ici relève de l’art.
Ses oeuvres, sous le titre « Art plastique« , furent exposées dans la galerie lyonnaise Françoise Souschaud, à Paris chez Gilles Naudin et dans les foires d’art contemporain de Nîmes et de Lille. La prochaine aura lieu en Belgique au Château de Laveaux.
Le choix du thème justifie le titre, « Art plastique » donc car les balles d’ensilage dont les agriculteurs parsèment leurs champs sont ici « enrubannées » dans d’épais plastiques blanc, vert, noir, qui protègent leur contenu, renvoyant aux vieilles lunes les meules de Monet.
Ces grosses roues, des gros fruits témoins de l’industrialisation agricole, ont attiré le regard de Bernard Langenstein qui, se promenant dans les Monts Lyonnais, a été impressioné par leur monumentalité dès qu’elles sont regroupées, et surtout par leur capacité à piéger la lumière. Pour « Brillantes et emballées » (85X148cm) sur tôle d’aluminium, tirées à cinq exemplaires, ces balles sous un ciel grisâtre évoquent des morceaux d’iceberg éblouissants. Groupées sous une lumière nocturne et prises au ras du sol, elles se transforment en pavage où il vaut mieux ne pas trébucher.
Noires, la lumière les strie et ce travail sur la brillance a l’aspect d’une peinture de Soulages. Étrangement intégrées dans le paysage, elles se prêtent à de nombreuses interprétations, elles fascinent-banales, elles acquièrent grâce à un photographe inspiré une véritable qualité esthétique. »
Merci à Julie Carpentier pour cet article.
