Estelle Lagarde a eu l’honneur d’avoir un bel article dans le journal local DNA.
Pour une lecture plus facile, voici ci-dessous une retranscription :
Estelle Lagarde en maison d’arrêt
« Étrange voyage que celui de la photographe Estelle Lagarde : hors du temps et à côté du réel. Elle représente sa série Maison d’arrêt chez Radial Art Contemporain.
L’artiste n’est pas inconnue à Strasbourg où le galeriste Frédéric Croizer avait déjà présenté un travail d’une exceptionnelle tension. Estelle Lagarde, alors en traitement pour un cancer, portrait sur cette « expérience » un regard d’une acuité bouleversante. « J’ai vu des gens qui découvraient l’exposition avec les larmes aux yeux », confie le patron de Radial Art Contemporain.
La photographe nous revient avec une série très différente, où la réalité d’un lieu se confronte à une sorte de mémoire onirique. Barreaux, grilles, couloirs, cellules, cours surmontées de barbelés : le lieu en question n’est pas neutre puisqu’il s’agit de l’ancienne maison d’arrêt Sainte-Anne à Avignon.
La brutalité d’un espace désaffecté, vide mais également plein d’une histoire humainement chargée, porte ce travail. Estelle Lagarde y met en scène des personnages, hommes et femmes dont les silhouettes évoluent en surimpressions spectrales.
Inscrit dans une narration irréelle, aux atmosphères inquiétantes, ce travail n’en documente pas moins l’univers carcéral dans sa logique la plus sommaire : la privation de la liberté. Ces êtres que convoque la photographe nous parlent d’enfermement et de solitude. Une mémoire, certes, mais qui interroge aussi le présent-la part la plus dérangeante de ce travail. »
Merci pour cette mise en lumière.
