Ewerdt Hilgemann a eu l’honneur d’avoir un bel article dans le journal DNA.

Pour une lecture plus facile, voici ci-dessous une retranscription :

Ewerdt Hilgemann quand l’acier se dégonfle

« Ses monumentales sculptures d’acier aux faux airs de ballons dégonflés ont ponctué de leur éclat la prestigieuse Park Avenue de New-York : l’Allemand Ewerdt Hilgemann, 80 ans, est l’invité, en formats plus modestes, de Radial Art Contemporain. 

 

Il avait créé l’évènement à New-York, à l’été 2014, en installant sept énormes sculptures en acier poli sur Park Avenue. Un célèbre site de partage de vidéos conserve la mémoire d’une opération qui enchanta les passants. Tout comme étaient étonnés les visiteurs de la dernière édition d’Art Karlsruhe, découvrant une pièce monumentale de l’artiste allemand sur le stand du galeriste strasbourgeois Frédéric Croizer (Radial Art Contemporain).

Car les « implosions », ainsi que les appelle l’artiste allemand Ewerdt Hilgemann, ne manquent pas d’air. Ou plutôt si. Sa technique consistant justement à créer des structures en acier poli ou en acier corten, adoptant généralement la forme cubique ou rectangulaire, qu’il soumet ensuite à une puissante aspiration d’air par une pompe spéciale. Celle-ci en vient, par le vide qu’elle crée, à déformer le volume à la façon d’une baudruche qui se dégonfle.

L’effet visuel joue sur le paradoxe entre la notion de solidité que véhicule l’acier et cette torsion qui renvoie à une impression de fragilité. Le matériau et la forme semblent alors totalement antinomiques. A la rigueur géométrique du premier état de la pièce, répond le caractère très aléatoire de la déformation, même si l’artiste contrôle au plus près l’opération d’aspiration de l’air.

Par la brillance de la surface, par cette stratégie de l’effondrement, cette poésie de la torsion improbable, Ewerdt Hilgemann semble être un lointain cousin de l’architecte américano-canadien Frank Gehry dont il appliquerait à la sculpture les mêmes fondements esthétiques.

Évoquant cette collaboration avec l’artiste allemand, qui vit et travaille à Amsterdam, Frédéric Croizer affiche un sourire qui court d’une oreille à l’autre. « Je suis allé spécialement à Amsterdam pour le voir dans son atelier et mettre au point une exposition chez Radial », explique-t-il avant d’énumérer toutes les collections publiques dans lesquelles, en Allemagne comme aux Pays-Bas, Ewerdt Hilgemann est présent.

A ses sculptures, le galeriste a ajouté dans l’accrochage les toiles-objets du Néerlandais JanMaarten Voskuil. La peinture ici y cohabite avec le volume, l’artiste travaillant le monochrome sur des toiles aux châssis à l’étrange conception. Fixées au mur, les œuvres brouillent les pistes. Reliefs ? Sculptures ? Tableaux ? Un peu de tout cela, inscrit dans une tonalité froide, épurée. Le minimaliste industriel y louvoie avec des réminiscences d’art premier.« 

 

 

Merci pour cette mise en lumière.

 

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